nom : priddy. c'est une jolie fleur qui se hisse sur la pointe de ses racines pour chatouiller le ciel gallois, un arbre généalogique planté à belfast dont les branches se sont étendues à swansea. prénom(s) : faerwald. il se fait appeler faer depuis qu'il sait aligner trois mots. le découpage est fait au pifomètre et s'arrête au milieu des deux syllabes sans se soucier de la construction étymologique de son prénom. il n'a jamais osé demander les origines d'un tel assemblage de lettres. date et lieu de naissance : un vingt-cinq décembre, en voiture. ses parents ont dû quitter plus tôt les festivités, mais n'ont pas eu le temps d'arriver à l’hôpital. âge : vingt-quatre ans. bientôt, il passera le cap du quart de siècle. mais rien ne l'empêchera de mater des dessins-animés et de dormir avec une veilleuse. origines : il hésite encore entre les grands singes et les extraterrestres. mais, de ce qu'il en sait tout du moins, c'est un enfant du pays. études/métier(s) : serveur au snow crow. il suit en parallèle des études d'arts. statut civil : célibataire, mais ça se complique depuis l'irruption d'un jeune homme dans son traintrain quotidien. l'amour avec un grand a, c'est alex. statut familial : ses parents s'aiment, c'est tout ce qui compte. il a deux sœurs, un frère et écorchent toujours leurs prénoms. péchés mignons : les bains moussants et les bougies parfumées, le vin blanc, regarder les étoiles sur le toit, les émissions de télé-réalité, les fruits rouges, le collage, le rap et franz ferdinand. plus grand regret : on a tous des regrets, le temps file et il faut faire des choix. on a tendance à ne pas toujours faire les bons et faer n'échappe pas à la règle. sous la couette, il repense aux conversations qu'il a eu dans la journée et aux meilleures réparties qu'il aurait pu avoir. en buvant son café le matin, il se rappelle les fois où il s'écrasait contre les coins sombres du lycée pour éviter d'attirer l'attention des tyrans sur lui et au fait qu'il aurait pu les tenir tête à plusieurs reprises. il repense à cette fille, au sourire magique et aux boucles d'or, qu'il a croisé à l'école et à qui il aurait dû proposer un rencard. mais il se dit aussi que vivre à travers des regrets, ce n'est pas vivre. alors, pour ne pas les multiplier, il essaie d'écouter un peu plus la petite voix dans son cœur, il suit son instinct et s'il rate encore une occasion, il se relève et essaie de s'accrocher à la prochaine. plus grand rêve : ça peut paraître niais, mais son plus grand rêve et de trouver l'amour et de fonder une famille. le gamin pourtant si vivace et volage, il n'a pas envie de mourir seul, ou entouré de ses quatre-vingt dix-huit chats, sur son rocking chair. traits de caractère : si fasciné par le mystère qu'il en est devenu un lui-même, un ovni, une énigme, un casse-tête chinois, un rubik's cube insolvable, aux multiples facettes, toutes plus colorées les unes que les autres. il est vif, explosif, sonore et passionné. il est l'étincelle qui virevolte dans le vent et se transforme en brasier. il est ardent et acide, jaloux et menteur, c'est une boule de sarcasme et une boule d'énergie, un rayon de soleil qui n'a pourtant pas la lumière à tous les étages. il ne fait rien dans la délicatesse ou dans la demie-mesure, il n'a pas de filtre, il est franc et pugnace. il aime, surtout, et quand faer aime, c'est pour la vie. il s'attache vite, il tombe amoureux d'un sourire comme on tombe d'une chaise. il est tactile, physique, il n'a pas le temps de penser, il agit. c'est une bourrasque, une tempête qui renverse tout sur son passage. un phénomène de joie de vivre et une forte tête. il est farouche et imprévisible, il est solaire et lunaire à la fois. cosmique. ésotérique. groupe : wave.

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sa passion pour le dessin est née durant son enfance, il regardait sa grande sœur, saoirse, massacrer des visages au crayon pastel. il était fasciné par son art, bien que tout le monde savait pertinemment qu'elle était une piètre illustratrice. il a commencé à dessiner à son tour, mais il s'est largement plus investi qu'elle, se lançant même dans des études d'arts plastiques dans une prestigieuse école de londres. ≈ il y est resté cinq années pleines, il s'est imprégné de la culture londonienne, il a adopté le london look, le jargon de la jeunesse anglaise. il y a connu des montagnes russes sentimentales, il y a été perdu et ruiné, mais il en revient riche d'expériences. ≈ il avait pris l'habitude de communiquer par lettres avec les gens qu'il avait laissé à swansea, ou par convo skype, mais les deux dernières années qu'il devait passer à londres, il n'a plus donné signe de vie. il s'était embarqué dans un sacré bordel le coupant de tout contact avec le monde, une aventure digne de christopher mccandless, après une remarque coup-de-grâce de son maître d'arts. ≈ c'est un type qui ne se pose jamais de question. il fait les choses comme il le sent et si cette façon de faire ne convient pas à tout le monde, il s'en fiche au plus haut point. il a trop de fois regretté d'avoir baissé les yeux et l'échine, de s'être trop de fois laissé marcher sur les pieds. ≈  priddy est tombé amoureux d'un gars qui vend des bandes-dessinées. c'est allé plus vite qu'il ne le pensait, il a fait chavirer son petit cœur et le voilà dans de beaux draps, incapable d'avouer sa flamme sans paraître complètement ridicule. alex n'est pas fait pour les relations sérieuses, c'est peut-être ça le pire. enfin, si seulement il savait... ≈ il se déplace en rollers. il aimerait savoir conduire, mais il a une peur panique des voitures après avoir frôlé l'accident mortel, la première fois qu'il a pris le volant. les patins à roulettes, c'est déjà plus sûr. il en possède une superbe paire aux airs rétro. ≈ il est revenu à swansea il y a un peu moins d'un an et renouer avec son ancienne vie a été un vrai challenge, mais il s'en est plutôt bien sorti. le problème, c'est que les fantômes de son passé ne l'ont pas tous très bien accueilli. faut croire que le coup du silence radio n'est pas passé droit dans les gorges de certains. ≈ faer adore danser, il aime se défouler, se dépenser, il connaît la chorégraphie de single ladies par cœur. il adore chanter aussi. quand il est bourré, on l'entend vomir hello, d'adèle, à pas d'heures. aimer faire des choses, ça ne veut pas dire savoir les faire. il se ridiculise toujours et il n'a pas une voix en or, mais il se débrouille au moins à la gratte et à la clarinette. son art à lui, ça a toujours été le dessin, la peinture, le collage, les portraits en macaronis et la photographie. le cinéma aussi, il a un bon bagage de répliques cultes qu'il ressort souvent en phrases d'accroches. ≈ il tient une petite boîte à souvenirs, où il a gardé toutes ses correspondances, ses photos, ses vieux bijoux, ses babioles poussiéreuses, sa gameboy color... ≈ il faut aussi savoir que priddy est un geek doublé d'une diva. il est capricieux et ringard, une garce et un nerd. il n'est pourtant pas très malin, il n'a jamais été fait pour l'école, mais il reste un gars rusé, qui a pris sarcasme en lv3 et qui se laisse difficilement avoir.

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“Please return all mail I receive to the sender. It might be a very long time before I return South. If this adventure proves fatal and you don’t ever hear from me again, I want you to know you’re a great man.
I now walk into the wild.”

Spoiler:

quand ma mère est née -nan, quand JE suis né, attends, tu vas trouver ça drôle. c'était la veille de noël, ils faisaient la fête chez ma tante. pis, ma mère a perdu les eaux. au début, elle essayait de les faire comprendre à mon oncle et à mon père, mais ils n'voulaient pas entendre, ils pensaient que c'était une blague. les cons, ils sont partis en retard, du coup, je suis arrivé dans la bagnole. quand ils sont arrivés à l'hôpital, non sans mal, une sage femme demanda le père et les deux frères se sont regardés et se sont posés la question, un instant. comment tu peux douter de ça ? pis ensuite, j'ai vécu dix-huit ans à swansea. j'y ai vécu les plus beaux moments de ma vie. j'ai tourné dans un court-métrage de layla, tu sais. un rôle principal. elle disait qu'elle aimait bien mes yeux. j'ai eu du mal avec le scénario, il y avait des pavés de dialogue, mais finalement, c'était joli à voir. - oh, et on faisait de la balançoire, avec jamie. elle est tombée une fois la tête la première dans la boue. c'était drôle, mais elle ne m'a plus parlé pendant toute une semaine après que je me sois moqué d'elle. une fois, je suis monté tout en haut d'un arbre et j'suis tombé sur une ruche, j'ai été piqué de partout. et là, c'est elle qui s'est moquée de moi. mais je ne lui en ai pas voulu. jamais. c'est l'amour de ma vie, jamie. enfin, après toi. enfin, je sais plus ce que je dis.
pis après, j'ai eu dix-huit ans. un billet d'avion dans les mains. merci papa. tu sais, le vrai papa. pas mon oncle. le vrai. j'ai dit bye bye swansea et je suis allé à londres. j'ai rencontré un gars. le plus beau. enfin, t'es pas moche non plus. ouh, j'ai la tête qui tourne un peu. il disait qu'il aimait l'art, mais c'était un crâneur, il n'y comprenait rien, rien du tout. on a repeint le loft et on a fait l'amour. c'était ma première fois avec un mec. mais au fond, je savais que j'étais gay depuis que j'étais tout petit. tu sais, je préférais jouer avec les poupées de may. une fois, j'ai même demandé à mon père, une fois, un château miniature avec les toits qui s'illuminaient. il y avait des petits farfadets dans le lot. c'était très girly. il l'a acheté, malgré tout. il faisait une drôle de tête quand il me l'a donné pour mon anniversaire. enfin, pour noël quoi. enfin, tu vois, c'était comique.
je disais quoi, déjà ?
ah oui. ziggy. ouais, il s'appelait ziggy. il m'a quitté quelques semaines plus tard. on a passé deux ans sans se parler. pis, on s'est revu, il y a eu encore de la baisade et finalement, je l'ai relâché. tu sais, il y avait cette présentation d'arts. un fiasco. pis je me suis rendu compte que je m'étais perdu, dans le bordel londonien. tu sais, à swansea, je savais qui j'étais, je savais ce que je faisais, pourquoi je le faisais. mais à londres, j'sais pas, je me suis perdu. c'est tout. j'ai pas été à la hauteur. alors je me suis dit, qu'est-ce que tu fais, faerwald ? hic ! oups, pardon. la seconde d'après, j'étais dans le train, vers l'irlande. avec rien qu'un sac à dos plein de bouffe, une carte et une boussole. ah, et deux livres aussi. tolstoï et krakauer. tu connais, into the wild ? emile hirsch ? oh c'est drôle, il a le même nom de famille que le docteur, sur ta lettre. ça a l'air sérieux, lis la, un jour. après l'irlande, j'ai vu l'écosse. tout en haut d'une montagne, j'ai vu un homme. il était beau, là, dans la brume, sous le ciel gris. je m'attendais pas à le croiser là. tu sais, winnie. enfin, clydwyn. clyd. tu sais, oui.
on a voyagé ensemble. puis on s'est séparé.
à un moment, j'ai senti l'appel de la mer. mais pas n'importe laquelle. tu sais, swansea, je sentais que je devais y revenir. peut-être que c'était toi, peut-être que c'était écrit dans les étoiles, nous deux. j'ai prévenu personne, de mon retour.
je me suis pointé chez milo, d'abord. hic !
j'ai retrouvé maman, papa, saoirse, tamarac, may.
rhea, layla, milo, nicole, dyr.
jamie putain. tu sais, elle s'est mariée avec collins. je te l'ai dit, je crois.
j'ai cherché du boulot, jamie m'a orienté vers son bar, le snow crow. et je retournais à l'école en parallèle, mais en restant dans le coin. plus jamais londres.
swansea, c'était la dernière étape.
la dernière étape pour me retrouver.
je m'étais perdu, là-bas. j'en ai vécu, des choses, avant de revenir ici. trop de choses pour qu'elles soient racontées. c'est ineffable, je peux pas vraiment mettre de mots sur ce que j'ai vu, sur ce que j'ai vécu. mais, j'suis arrivé à swansea, enfin. dernier quai avant le bonheur.
et tu sais quoi ? je t'ai trouvé.
- t'es bourré, priddy.
non je t'aime, c'est pas pareil.
alex sourit.