nom : glass, un patronyme relativement ordinaire, aux origines écossaises. la plupart des glass se trouvent maintenant en amérique, sauf pour quelques branches au royaume-uni. c'est un nom qui lui a d'ailleurs valu de nombreuses moqueries étant plus jeune, les enfants trouvant les jeux de mots possible amusants. prénom(s) : kieran, davantage traditionnellement irlandais, d'où vient son père et ses cheveux roux. par les gens qui le connaissent bien, ce nom est parfois réduit à un simple ran, mais ça n'arrive que rarement. son deuxième prénom, joseph, est celui de son arrière-grand-père, militaire de renommé. date et lieu de naissance : le jeune homme est né un jour d'été ordinaire, en pleine matinée. c'était un 10 juin, à swansea au pays de galle, sa ville natale, sa ville éternelle. âge : il a officiellement passé le cap de la trentaine, du haut de ses trente-et-un ans. officiellement trentenaire, et officiellement vieux, de l'avis de sa petite soeur. origines : son père est irlandais, il a donc beaucoup de famille dans le coin de belfast. sa mère est de swansea, cependant, donc ses origines sont mélangées, de l'écosse jusqu'au nord de l'irlande en passant par le dorset, mais rien ne dépasse les frontières du royaume-unis études/métier(s) : étudiant brillant, il a obtenu chacun de ses diplômes sans trop d'obstacles. il a fait des études avancées en informatique, et aujourd'hui il travaille dans une boîte de production web comme programmeur/développeur. ce n'est pas le job le plus payant, laissant kieran se ranger dans la classe moyenne, mais il aime bien ce qu'il fait et y est plutôt doué. statut civil : célibataire, la plus grande moquerie de sa vie. roux et maladroit, un peu trop mince peut-être, et trop fidèle à sa vieille paire de converse, sa vie amoureuse n'a jamais été particulièrement palpitante, passant de rendez-vous arrangés malaisants à quelques baisers échangés dans les fêtes. mais il y a toujours eu elle, derrière cette fresque, elle, elle, toujours elle. statut familial : la famille glass, pittoresque et banale, ils sont tous très liés et pourtant aux antipodes l'un de l'autre. ses parents sont avocats, et brillants dans leur domaine, et très protecteurs de leurs trois enfants. ils ont l'habitude d'envoyer des courriels, signé "moms and dads", avec trois coeurs et une petite abeille. sa petite soeur, siobhan, bruyante et adorée, qui a déjà sa propre petite famille, deux jumelles adorables qui adorent tirer les cheveux de leur oncle. et un petit dernier, le frère de kieran, plus distant mais incroyablement intelligent. péchés mignons : les digestives au caramel, bien évidemment. kieran ne pourrait s'en passer, il peut passer à travers d'un sachet en à peine une heure tellement il les adore. il en a toujours dans son appartement, ça c'est certain. et depuis quelques temps, le café du centre-ville, et pas nécessairement pour son goût. plus grand regret : ne jamais lui avoir dit, ne jamais avoir rien dit. il sait que ça n'aurait rien changé, elle était trop éclatante pour lui, mais son coeur bats tellement fort pour elle, il aurait aimé lui dire à l'époque, quand tout était différent. il aurait aimé avoir le courage de s'éclaircir la gorge et de dire ce qu'il voulait dire, à elle bien sûr, mais à tellement d'autres gens. combien de fois a-t'il gardé le silence, par peur, par inquiétude, par gêne ? sa vie aurait-elle était tant différente ? jamais il ne le saura. plus grand rêve : avoir sa propre famille à lui, à aimer et à prendre soin. il adore s'occuper des jumelles de sa soeur, et ça lui donne envie, bien sûr, d'en avoir à lui, d'avoir des petits bout d'choux à s'occuper et à gâter, et d'avoir une belle à aimer, à caresser, à cajoler. aimer et être aimé, le voilà son rêve. tout simplement. traits de caractère : discret, maladroit, silencieux, souriant, travaillant, ponctuel, honnête, juste, loyal, il a un sens de l'humour douteux. groupe : stone.

---

Développez quelques points concernant votre personnages. Ce qu'il aime ou non, ce qu'il fait un vendredi soir ou bien les choses qu'il voudrait faire ou a déjà fait dans sa vie. Cette partie est très libre, nous vous demandons de la développer sur un minimum d'environ 6-7 points.

---

La cour d'école était silencieuse et déserte. Le vent soufflait doucement sur les balançoires, faisant tinter leurs chaînes les unes contre les autres. Et puis, le son d'une cloche, et le monde sembla se briser en deux alors qu'une horde d'enfants envahit l'espace. Rires, cris, pleurs, on entendait de tout et n'importe quoi. Certains se ruèrent sur les dites balançoires, d'autres sur le terrain de football, d'autres se posèrent dans l'ombre. Kieran alla s'asseoir près de la porte, son ami lui racontant tout sur un jeu qu'il venait de se procurer, mais le jeune garçon n'écoutait pas. Il avait plutôt les yeux fixés sur elle. Elle riait, ses tresses retombant de chaque côté de son visage, son rire se répandant dans le cour d'école et dans le coeur de Kieran. Elle était tellement belle. "Dis, tu m'écoutes ?" rala le garçon. Kieran lui lança un regard agacé. "Bah sûr que j't'écoute." "Nan, tu m'écoutes pas. T'as les yeux scotchés sur Eve, et tu baves tellement, j'pense que t'as un problème médical." Kieran passa une main embarrassée dans ses cheveux en bataille, bousculant légèrement son ami qui éclata de rire. "La ferme" marmonna-t'il, retouantn quand même son regard vers elle. Elle s'apprêtait à jouer à la marelle. "Laisse-tomber, Kieran. Tu pourrais même pas l'approcher avec un bâton." Kieran ne détacha pas ses yeux des tresses qui volaient à chacun de ses pas. "Je sais."

"Attends - quoi ?" Il fixait sa soeur, ses yeux éberlués posés sur son sourire défiant presque la gravité. "T'as dit - t'as dit des jumeaux ?" Siobhan acquiesça, ses cheveux lui retombant devant les yeux. Kieran lui lança un regard, comme pour la défier d'avouer que ce n'était qu'une blague. C'était dimanche, le thé allait être servi dans à peine dix minutes, et sa soeur venait de laisser tomber une bombe. Bombe atomique. Nucléaire. Rasant tout sur son passage, incluant la capacité à Kieran de penser correctement. "Tu veux dire que tu vas avoir deux bébés?" demanda-t'il, yeux plissés, nez retroussé, sourcils foncés. Siobhan leva les yeux au ciel, chassant ses cheveux de devant son visage comme s'ils étaient des mouches. "Bon dieu, 'Ran. Faut j'te fasse un dessin? Ouais, c'est ça la définition de jumeaux, généralement." Kieran remplaça son expression d'incrédulité pour une sorte d'exaspération qu'il brisa avec un sourire. "Très drôle." Une fois l'amusement passé, il retourna à son air éberlué, ce qui fit rire sa soeur, son rire cristallin remplissant la cuisine baignée par le soleil brillant à l'extérieur - pour une fois il ne pleuvait pas à Swansea. "Maman et papa vont faire une crise cardiaque. Simultanément. Tu t'rends compte? Tu vas causer la mort de nos deux parents." Siobhan laissa échapper un rire, frappant son frère aîné sur l'épaule. Ce dernier couva sa petite soeur d'un regard attendri, et d'un sourire sincère. "J'suis content pour toi, p'tite soeur." Et il l'attira dans ses bras, caressant sa chevelure emmêlée, laissant le soleil les entourer.

Oh bon dieu. C'est la première à laquelle Kieran pensa en entrant dans le café. Il n'avait pas l'habitude de venir trop souvent dans cet endroit - c'était un peu loin de son travail, mais bon, il fallait qu'il passe à la pharmacie, autant aller se chercher un café en même temps. Le choc fut si grand que Kieran cru bien un instant que la terre s'était fendue en deux et qu'il était en chute libre dans le fossé, direction le noyau brûlant de la terre. Mais non, le sol était toujours solide sous ses pieds, et c'était bien Eve derrière le comptoir. Oh bon dieu. Oh bon dieu, bon dieu. Elle avait tellement changée et pourtant elle était toujours la même. Combien de temps ça faisait ? Il n'y avait pas pensé. Longtemps, trop longtemps. Et malgré ça, l'empreinte du temps était tellement moindre, c'était comme si elle n'était jamais partie - comme si elle n'avait jamais disparue. Les mêmes cheveux châtains soyeux, les mêmes deux grands océans lui servant d'yeux. Et - oh bon dieu. Le ventre rebondi suffit à Kieran pour qu'il rougisse de la tête au pied, et il du se faire violence pour retenir un éclat de rire nerveux. Enceinte. Elle était enceinte. C'était tellement surprenant et pourtant tellement évident - bien sûr qu'elle se serait construit une vie, loin de Swansea. Qui ne voudrait pas d'elle, de sa beauté, de sa tendresse, de son rire qui malgré les années n'avait jamais quitté l'esprit de Kieran ? Évidemment que quelqu'un l'aimait, quelque part, tout comme lui. Kieran se sentait aussi éberlué qu'heureux que malheureux - car cet homme n'était pas lui, ne serait jamais lui. Quelqu'un se racla la gorge derrière lui, et Kieran réalisa qu'il bloquait la porte. Il balbutia une excuse et s'avança précipitamment vers le comptoir, vite, trop vite. "Bonjour, qu'est-ce que je peux vous servir ?" Un sourire horriblement maladroit se forma sur ses lèvres, séparé entre le plaisir d'entendre sa voix à nouveau - et adressée à lui - et l'horrible pressentiment qu'il allait tout gâcher - comme d'habitude. "Un-un-un café, s'il vous plaît." "Sucre ? Lait ?" Il secoua la tête. "Non, merci. Noir." Elle acquiesça, une mèche de ses cheveux tombant devant ses yeux. Kieran la fixa tandis qu'elle préparait son café. Eve. C'était Eve. Perdu dans ses pensées, il sursauta quand elle posa le gobelet sur le comptoir. "Ça fera 2 et 50." Il sortit frénétiquement son portefeuille de sa poche, ricanant nerveusement comme un fou. Il tendit un billet de cinq d'une main tremblante. Tandis qu'elle préparait son change, il laissa échapper un, "Ça fait longtemps que tu es revenue en ville?" Il se mordit la langue. Bien joué, Kieran. Belle entrée en matière. Elle leva ses yeux vers lui, plein de confusion et de surprise. "Désolé. Kieran. On était à l'école ensemble - Kieran Glass." Une pause. Une petite pause, mais juste assez longue pour qu'il ait envie de plonger six pieds sous terre. Et plus profond encore. Il se souvenait d'elle, bien sûr - il se souviendrait toujours d'elle. Mais il ne lui avait jamais adressé la parole. Pas vraiment - comment pourrait-elle savoir qui il était ? Et soudainement, un "Oh, bien sûr ! Kieran ! Non, ça ne fait pas longtemps, trois semaines environ." Il acquiesça, souriant maladroitement, encore et toujours. "Cool." Silence. Une autre envie d'entrer six pieds sous terre. Il attrapa son café. "À la prochaine en tout cas. Et merci" marmonna-t'il d'une voix à moitié assumée, et partit sans demander son reste, laissant son change et sa dignité derrière lui.