nom : Vaughn, c'est tout ce qui lui reste, de son père, parti trop tôt. Quand sa mère s'est remariée et ainsi, pris le nom d'un autre, Ioan a vécu cela comme une trahison. Heureusement, il y a ses soeurs, qui elles aussi, le portent encore. prénom(s) : Ioan, qu'il tiendrait d'un parent qu'il n'aura jamais eu la chance de connaître. date et lieu de naissance : Un premier janvier, à Swansea. âge : Trente ans. Un cap a été franchi, mais Ioan n'y fait guère attention. Dans sa tête, il en a encore vingt à peine.  origines : Sa famille maternelle est française, celle de son père, purement galloise. études/métier(s) : Reporter-photographe pour la BBC, il est cependant en congé sabbatique depuis son retour à Swansea.  (£££££) statut civil : On ne peut plus célibataire. statut familial : Deuxième enfant et unique fils du couple Vaughn, il a grandi entouré de deux soeurs. Puis, sont arrivés les jumeaux, nés de l'union entre sa mère et son beau-père. péchés mignons : Les comédies musicales, les scones avec de la cotted cream, les vieux vinyles. plus grand regret : Ne pas avoir pu lui dire au-revoir. plus grand rêve : S'installer sur une île et ne plus jamais la quitter. traits de caractère : indépendant, grand gamin, irresponsable, attentionné, farouche, nonchalant, franc, drôle, maladroit, perspicace, impulsif, galant, sarcastique, méfiant. groupe : Wave.

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(I) La mort de sa soeur ainée lui est tombée dessus. Aujourd'hui, encore, il n'y croit pas. Pour lui, c'est encore une de ses mauvaises plaisanteries, l'humour n'ayant jamais été le fort d'Alys, après tout. Pourtant, Alys est bel et bien partie. Et elle ne reviendra pas. Ce qu'il reste, cependant, c'est elle. Maebh. Fille d'Alys, nièce d'Ioan, dont il a obtenu la garde, à la surprise générale. (II) Il ne manquerait pour rien au monde son tea time journalier, aussi cliché cela puisse-t-il paraître. (III) Ioan a été – véritablement – amoureux à une seule et unique reprise. Elle s'appelait Merri et l'idiot de dix-huit ans qu'il était a préféré sacrifier son amour, que sa liberté.  (IV) Les nains de jardin le terrorisent, il ne sait pas pourquoi. (V) Bien qu'établi à Londres, Ioan ne reste guère plus de trois mois dans son appartement. Du moins, cela, c'était avant son retour, loin d'être prévu, à Swansea. (VI) Il a un rire très communicatif. (VII) Végétarien depuis l'âge de onze ans, au grand dam de sa grand-mère, qui ne le voit déguster son fameux stew. (VIII) Contre toutes attentes, Ioan aimerait fonder une famille, même si cela le forcerait à adopter un mode de vie bien plus stable. (IX) Piètre menteur, il joue pourtant très bien la comédie. (X) Il ne peut pas se séparer d'un de ses appareils photos, chose que ses proches ne comprennent pas rééllement.

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(IL Y A DEUX MOIS) Il n'avait pas vu Scar pleurer depuis longtemps. Depuis que leur père s'en était allé, à vrai dire. Malgré son air fragile, elle avait toujours été forte, bien plus forte que lui. Là voilà, pourtant, le visage baigné de larmes. En l'apercevant, de nouveaux sanglots la prirent et elle vint se jeter dans ses bras. Alors, c'était donc vrai.

Ioan avait roulé pendant quatre heures, quatre longues heures qui lui parurent interminables. Il avait prié pour que tout ceci ne soit qu'un vilain cauchemar. L'appel de Scar, sa voix brisée, qui le suppliait de venir, que c'était urgent. « Alys a eu un accident. », qu'elle avait murmuré, doucement. Cela ne pouvait pas être réel. Seul face à son volant, il avait repensé à la dernière fois qu'il avait passé du temps avec Alys puis à des trucs cons, comme son rire, la couleur de ses yeux au soleil, cette manie qu'elle avait de parler trop fort, trop souvent, trop tout court. Comme si alys n'était plus qu'un lointain souvenir. Cette pensée lui serra le coeur et il la repoussa violemment. Alys ne serait jamais un lointain souvenir. Il avait cru devenir fou, en arrivant à l'adresse indiquée par Scar, un hôpital dont il n'avait jamais entendu parler. Personne ne daignait de lui répondre. personne ne venait le trouver. Finalement, une infirmière, plus perspicace que les autres, lui indiqua une salle d'attente, où deux jeunes filles avec un sacré air de famille attendaient. Enfin, il trouva Scar. Elle vint se blottir dans ses bras et il comprit. Alys était partie. Un proche de son beau-frère lui expliqua un peu mieux la situation, face à laquelle ils étaient impuissants. Alys et Jack, avaient péri dans un accident de voiture. Ils étaient morts, partis, envolés, laissant derrière eux, leur fille. Maebh. Sa petite Maebh était orpheline. Ioan la vit, blottie dans les bras de ce qui devait être sa grand-mère paternelle et s'en voulut de ne pas avoir pensé plus tôt à elle.


(IL Y SIX JOURS) « Tu n'es pas forcé d'y aller, tu sais. » Maebh le fixait de ses grands yeux bruns le plus innocemment du monde. « Mais je vais y aller. » lâcha-t-il, en insistant sur le pronom personnel. Ioan avait vu sa vie basculer du jour au lendemain, après la mort de sa soeur. Ce premier événement était déjà une épreuve à lui tout seul, que le jeune homme essayait de surmonter du mieux qu'il pouvait, malgré la douleur et le deuil. Vint ensuite, comme second dilemme, Maebh. Pauvre petite orpheline, pour laquelle deux familles sortirent les griffes. On finit par attribuer, selon les dernières volontés de la mère, la garde de l'adolescente à Ioan. oui, Ioan. l'intéressé ne comprît même pas, sur le moment, ce choix. Lui, l'oncle paumé, qui n'avait jamais élevé d'enfant, encore moins une adolescente en passe d'être adulte et dont la vie n'était que voyages. Lui, le photographe sans attaches, du donc rentrer au bercail, pour Maebh. « Ce n'est qu'une réunion parents-professeurs.. et tu n'es pas mes parents. » Elle avait lâché cela, sans réfléchir et ses mots eurent l'effet d'une bombe, pour Ioan. Maebh avait beau le cacher, mae vivait mal, l'absence de ses parents. Quoi de plus normal, après tout. Et malgré ses efforts, Ioan n'arrivait pas à lui faire retrouver le sourire. « Non, tu as raison. » Elle fut surprise par la réponse et resta figée dans ce mutisme, qui la prenait, de temps à autres. « Je vais quand même y aller, parce que je suis ton oncle, parce que je suis celui qui prend soin de toi. Un point, c'est tout. »


(HIER) « Tu te souviens, de la fois où Alys t'avait enfermé ici et que tu t'étais fait pipi dessus ? Parce que moi oui. » Un éclat de rire s'échappa des lèvres de Scar. Elle souriait, pour la première fois. « Ne parlons pas des choses qui fâchent. Mais oui, je m'en souviens. » Ils étaient là, tous les deux, dans leur cabane. Cette structure de bois, presque aussi vielle que Scar et qu'ils avaient construit, à deux puis à trois, au fond du jardin. Lieu de nombreux souvenirs, de leur enfance, adolescence, ces temps où tout était encore beau. « Elle me manque. » murmura Scar, la voix tremblante. Il attrapa sa main, la serra fort. « À moi aussi, Scar. À moi aussi. »