keeping your head up (Eira)

**Date d'inscription** : 05/02/2016

Eira Wolfstone

“ Delilah ”
Florence + The Machine
( 28 yo - professeur de danse classique - fiancée )@tumblr.

nom : Wolfstone, nom qui ne passe pas inaperçu, entre une mère célèbre et un père qui ne cesse de gravir les échelons de la société, soif dévorante détruisant tout ce qui se dresse sur son passage. prénom(s) : Eira, c'est assez court pour qu'on ne cherche pas à lui trouver un quelconque surnom ridicule qu'elle n'aurait de toute façon pas supporté entendre. date et lieu de naissance : née durant la soirée du vingt mai dans un hôpital privé de Londres. âge : vingt-huit ans, la trentaine qu'on ne cesse de lui rappeler se rapproche trop vite. origines : anglaises et londoniennes plus précisément, ville d'origine qu'elle a tant aimée. études/métier(s) : elle baigne dans la danse depuis qu'elle est aussi haute que trois pommes, avec un père chorégraphe pour l'une des plus grandes troupes anglaises et une mère ancienne danseuse professionnelle. Eira, c'est à peine si elle n'a pas appris à danser avant d'apprendre à marcher, alors c'est tout naturellement qu'elle s'est tournée vers l'école de Ballet de Londres pour finalement en faire son métier. Jusqu'à-ce qu'un accident survienne et la contraigne à enseigner. Fatalité qui la ronge. statut civil : fiancée, incapable de se remémorer si c'est parce qu'elle en est éprise ou si c'est pour faire plaisir à papa, gosse trop docile. statut familial : Issue d'une famille de trois enfants, petites princesses aux belles parures et à la posture parfaites. Cadre idyllique autant envié que détesté. péchés mignons : les fraises, les cookies qui lui ont été si longtemps interdits, les bagues et sacs qu'elle collectionne. plus grand regret : trop malléable, on en fait ce qu'on veut de la gamine et elle qui rêve d'indépendance, qui ne regrette de ne jamais avoir envoyer son père se faire voir. plus grand rêve : sentir les planches de la scène sous ses chaussons, pardi ce que ça lui manque. traits de caractère : douce, ambitieuse, réfléchie, loyale, hautaine, susceptible, patiente, attentionnée, étourdie, capricieuse. groupe : meadow.

gamine endoctrinée, elle est incapable d'aligner plus de trois pas sans relever le regard pour chercher à déceler de la fierté dans le regard de son père. Wolfstone, véritables clichés ambulants, les "grands" de ce monde dissimulés derrières les remparts de leur belle demeure, se refusant à côtoyer n'importe qui. Ça leur est bien vite monté à la tête, cette histoire de célébrité - son rêve c'était la Juilliard, école avec laquelle elle rabâchait les oreilles de sa famille sans arrêt. Pourtant, lorsque l'occasion s'est présentée, elle s'est défilée, peur de l'envol qu'elle regrette amèrement - du genre à compter les calories dès qu'elle touche de la nourriture depuis qu'elle a douze ans, parce que de toute façon, avant c'était soit maman, soit papa qui le faisait. Elle est passée par la case anorexie, pro-ana et tout ce beau monde. Aujourd'hui, même en mangeant sans réellement regarder, elle peine à reprendre du poids - douceur incarnée, ça se lit dans son regard et au travers de ses gestes gracieux. Elle reste cependant particulièrement susceptible et il n'est pas compliqué de la faire sortir de ses gonds - de nature réservée et silencieuse, elle est passée maître dans l'art d'observer son entourage au fil des années écoulées : c'est d'ailleurs généralement vers elle qu'on se tourne, lorsqu'on a besoin de conseils, épaule sur laquelle on s'épanche - les professeurs particuliers s'enchaînent, la gamine apprend d'abord les langues. Elle danse avec l'espagnol, chante l'italien, se noie dans l'allemand. Les mots aux consonances étrangères s'échappent d'entre ses lèvres avec une facilité déconcertante, on la dit particulièrement douée. Suivent les cours de piano, elle se refuse au violon ou toute autre forme d'art, où aurait-elle trouvé le temps, de toute façon ? - n'est que très peu sortie, n'a jamais eu qu'un cercle d'ami très fermé. L'alcool lui était interdit et elle, en petite fille modèle elle n'a désobéi que très peu, mais lorsqu'elle l'a fait, c'était dans les règles, quitte à épater ses amis - maternelle, les enfants ça lui parle. Elle aime leur côté franc et naïf, eux trouvent qu'elle dégage quelque chose de rassurant ; le parfait accord - elle a horreur du café. C'est du thé ou rien, en bonne britannique qu'elle sait être - cookies avalés comme pour rien, c'est la chose qu'il faut lui offrir pour entrer dans ses bonnes grâces. En revanche le chocolat, jamais, ça ne passe pas.

you're my poison:

**Date d'inscription** : 05/02/2016

Eira le tenait enfin, ce bout de papier tant attendu entre ses fins doigts agiles. Elle resta un moment sans bouger, la feuille blanche frappée des écriteaux de l'école passant d'une main à l'autre, les lèvres pincées, le regard perdu. Rêve d'hier, rêve d'aujourd'hui, rêve de demain, la Juilliard l'acceptait dans ses rangs, elle faisait partie de l'élite, la petite princesse et sans que papa ou maman ne soit intervenu. Vraiment ? Le doute l'assaillirait toujours. Comment ne pas douter, lorsque Monsieur Wolfstone avait le bras bien trop long à son goût et que son épouse aimait s'entretenir avec de vieux amis ayant foulés les planches de la prestigieuse école New-Yorkaise ? « qu'est-ce que c'est ? » Les yeux bleus se décollèrent finalement de la lettre, se posèrent sur la cadette de la fratrie, le regard hésitant. Annie arqua un sourcil, posa une main sur sa hanche, releva le menton, gamine trop gâtée que l'aînée exécrait autant qu'elle aimait, doux euphémisme. « rien du tout. Tu diras à maman que j'ai déposé son courrier dans le salon. Annie, je suis sérieuse, dis-lui, elle a reçu une lettre importante. » Eira toisa l'enfant durant plusieurs secondes, plissant les yeux, tandis que cette dernière roulait les siens, exaspérée. A peine se fût-elle aventurée dans le hall d'entrée qu'elle entendit la voix feutrée de sa jeune soeur s'élever. « Martha, vous direz à mère qu'elle a du courrier » Ce fût à son tour de rouler des yeux. Elle recula de quelques pas, revenant dans la cuisine, surprenant sa soeur à chercher quelque chose à grignoter. « s'il vous plaît ? » Rajouta-t-elle à l'attention de leur gouvernante lorsqu'elle aperçut la silhouette de son aînée et la mine sévère qu'elle arborait, avant de fermer le frigidaire, l'air penaud. Elle ne savait que trop bien qu'elle n'avait le droit à rien en dehors des repas et pourtant, des soeurs Wolfstone, elle était celle qui transgressait le plus les règles. Pauvre gamine déjà drillée comme si sa vie en dépendait. « je meurs de faim, Eira je t'en prie ! » L'interpellée détourna le regard, balaya sa requête d'un geste de la main. Elle ne voulait pas entendre parler de nourriture, ne serait-ce que penser au mot lui donnait la nausée. « Bois de l'eau, l'envie de manger te passera », se contenta-t-elle de répondre en lui tournant le dos, un sentiment de culpabilité grondant dans sa poitrine. « Si t'as toujours faim après ça, demande à Martha de t'emmener manger quelque chose en ville. Je ne dirais rien aux parents. » Et elle quitta la pièce sans se retourner. Ne se serait-elle pas damnée pour des pancakes ou des cookies, malgré le fait qu'elle clame l'inverse ? Un léger rire lui échappa. C'était son père, qui allait la damner si jamais elle avait pris un kilo de plus, la prochaine fois qu'elle montait sur la balance. Annie n'était qu'une enfant, elle refusait de participer à cette tyrannie qui s'était doucement installée quelques années auparavant. Et bon sang, ce qu'elle enviait son petit côté révolutionnaire par moment.

« comment t'as fait ? » Eira releva le regard en direction de son amie, arqua un sourcil afin de démontrer sa perplexité. Elle avait beau être extrêmement empathique, elle n'était malheureusement pas encore médium. « pour mettre le grappin sur l'un des meilleurs partis de la ville, pardi ! » Oh. Elle fit la navette entre ses trois amies et entre la porte de sortie de l'appartement, prête à s'échapper de cette conversation à laquelle elle ne voulait pas faire face. « Eira ? » Eira ? Non. A cet instant précis elle refusait de répondre à ce fichu prénom et aux potentielles futures questions que les filles allaient lui poser. Ce fût au tour de Nell d'hausser un sourcil. « Mon père me l'a présenté », se contenta-t-elle de marmonner avant de se laisser tomber dans le canapé le moins gracieusement du monde. Elle, ancienne star montante sur les planches ? Elle en était bien loin, à présent. « Et je n'ai pas... Mis le grappin dessus », s'emprassa-t-elle d'ajouter en posant un regard sévère sur chacune des filles. Toutes les trois échangèrent à leur tour un regard en coin qui en disait bien plus long que si elle avait ouvert la bouche. Sans attendre, elle attrapa la télécommande des mains de Lana et appuya sur play afin de lancer la série devant laquelle elles devaient passer la soirée, au calme. Elles avaient longuement hésité entre se vautrer dans le canapé ou sortir, histoire de se prendre une cuite. Et puis Merrin avait parlé de pizzas, si jamais elles passaient la soirée chez elle. La décision avait rapidement été prise. De toute façon, Eira devait donner cours aux enfants le lendemain, elle aurait donc décliné une potentielle sortie extérieure. Une fois. Une fois, elle s'était laissée entraîner et elle avait passé le lendemain, lunettes de soleil sur le nez, le rire des enfants en tutus ricochant contre les parois de son crâne jusqu'à la faire devenir folle, maudissant Nell, Lana et Merrin. Et extrêmement désagréable. Pauvres gosses. Depuis, elle s'était jurée de ne plus se laisser avoir ; une soirée devant une série, c'était définitivement l'idéal.